Née à Paris en 1962, Nathalie Sizaret a étudié à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de dessin dirigé par Férit Iscan. Après s’être intéressée à l’abstraction, l’artiste trouve sa voie d’expression dans la figuration, cependant de cette exploration elle gardera cette liberté dans la construction de ses fonds. Les années de dessin et l’étude de la morphologie lui permettent dès lors d’aborder les corps sans modèle. Elle laisse ainsi s’exprimer dans sa peinture la profondeur et la densité de l’humain, sa solitude, sa présence mêlée à d’autres présences.
Depuis sa première participation au Salon de la Jeune Peinture en 1987, Nathalie Sizaret a participé à de nombreuses expositions collectives et personnelle : du Salon de Montrouge au MacParis en 2016 et Art Cité en 2021. Artiste permanente de la Galerie Arte Viva de 1997 à 2018, elle vit et travaille à Asnières sur Seine depuis 2013.
Jean Charbonnier parle de Nathalie Sizaret :
Sur toile comme sur papier, avec un mélange d’huile, d’acrylique et parfois de collages, Nathalie Sizaret travaille la figuration, dans le style de la « figura sola » la plupart du temps.
Le corps, l’humain vulnérable et fragile, est au centre de ses créations, proposé comme élément de réponse aux questionnements de l’artiste. L’art est alchimie, la transformation intérieure permet la transformation du monde.
Nathalie Sizaret trouve son inspiration dans le geste de peindre. Spontanément, intuitivement, sans dessin préparatoire. Les années passées à étudier anatomie et morphologie à l’école des Beaux-arts de Paris l’aide dans sa pratique, lui donnant ainsi, sans modèle, toute liberté de chercher dans la toile ce qui finira par apparaître.
Son travail sensible et singulier, son approche mystique dévoilée, sa palette resserrée de terre d’ombre naturelle et de gris, réveillée par des éclats d’orange et de rouge, nous invitent à lever le regard et voyager, immobiles, devant chacune de ses toiles, à l’écoute de ces histoires qui se racontent dans la tension et l’anonymat des dos, dans ces visages qui nous font face ou qui s’échappent, dans l’expressivité des mains, la caresse des plumes, le silence des personnages qu’elle soumet à notre regard.
Il y a les mondes qui l’habitent et ceux qui viennent à elle sans que sa volonté y soit impliquée […].